LA DESIRADE

La Désirade est une île française de l’archipel des Antilles et une dépendance administrative de la Guadeloupe. Située à l’est de la Grande-Terre, elle est également une commune du même nom, qui intègre les îles de la Petite-Terre.
La Désirade est une île calcaire de forme allongée, de onze kilomètres de longueur pour deux kilomètres de largeur soit 22 km2 environ, qui se présente comme un vaste plateau incliné vers le nord-ouest. La Grande Montagne, qui atteint 275 mètres d’altitude, est son point culminant.

Les côtes, plus découpées au nord et à l’est, sont souvent bordées de hautes falaises blanchâtres.

Une barrière de cayes (récifs coralliens) protège la région de Beauséjour, au sud-est de l’île. Des récifs frangeants peu développés sont présents sur la côte sud, à l’anse de Baie-Mahault, l’anse Petite-Rivière et la Grande Anse. Les fonds meubles sont instables et occupés seulement par endroits par des herbiers à Thalassia testudinum souvent clairsemés.

Le relief ne favorise pas la condensation de l’eau météorique. Le sol est aride et l’île battue par les vents, conditions défavorables à l’agriculture. L’île est approvisionnée en eau potable depuis Grande-Terre.


La végétation est essentiellement à caractère xérophile : cactus-cierges, cactus-raquettes, « tête-à-l’anglais », etc mais une végétation mésophile existe dans les grandes ravines abritées du vent qui entaillent le plateau. Y poussent le courbaril, le fromager, le goyavier. Les palétuviers ont presque disparu de l’île.

La faune comprend surtout des oiseaux marins : frégates, pélicans et phaétons, des iguanes des Petites Antilles, des agoutis aussi appelés « lièvres dorés ».
La Désirade propose divers sites d’un intérêt scientifique important. Les affleurements, les roches (basaltiques, andésitiques, calcaires, biodétritiques, sédimentaires, etc ainsi que les plantes, permettent de reconstruire l’histoire, de la formation de la Terre, du Pliocène, jusqu’à nos jours.

Histoire:
Plusieurs sites archéologiques témoignent de la présence amérindienne dès le IIIe siècle sur l’île.

L’île fut la première terre découverte lors du deuxième voyage de Christophe Colomb, le 2 novembre 1493. Les Espagnols la fréquentèrent au XVIIe siècle.

Peu propice à l’agriculture, elle servit de repaire aux corsaires[réf. nécessaire].

La Désirade devint une dépendance de la Guadeloupe en 1648. Quelques plantations de coton s’y implantèrent. Au début du XVIIIe siècle, une léproserie est installée à Baie-Mahault, à l’extrémité orientale de l’île. Les malades souffraient de conditions de vie difficiles. Elle ferma ses portes en 1952. Les Galets, à l’extrémité occidentale, fut un lieu de relégation pour les délinquants de Grande-Terre ainsi que pour quelques nobles métropolitains.

Sur les quelques mètres carrés de la « Place du Maire mendiant »-ainsi dénommée en mémoire de Joseph Daney de Marcillac qui parcourut inlassablement la Guadeloupe pour financer la reconstruction de l’île après le grand cyclone de 1928-se concentrent l’église Notre-Dame du bon secours, flanquée de son campanile et d’un maître-autel en poirier pays massif, le coquet petit hôtel de ville, le buste de l’héroïque Victor Schoelcher, des canons, et un monument aux morts en hommage aux anciens marins disparus, rappelant la place primordiale que tient la pêche dans l’économie de l’île. Une fête des marins pêcheurs très typique avec procession a d’ailleurs lieu chaque année le 16 août. 

La légende raconte qu’en 1922, l’Abbé Gault, curé de la Désirade, en rébellion perpétuelle1 avec ses ouailles, annonça avant de quitter le presbytère et ses fonctions, un châtiment par le feu pour l’île. En attendant son retour en France, il logeait chez Mme St Jean Bouillé. Le 17 avril 1922, le soir du Lundi de Pâques, le feu prit dans une vieille case située entre l’école des garçons et la maison de Mme Bouillé. En quelques instants, le feu gagna l’école et l’autre côté de la rue. Cette nuit-là, 22 maisons — les plus belles — furent réduites en cendres, laissant 200 personnes sans abri.

L’évêché fit un don substantiel, mais le maire de l’époque, M. Joseph Daney de Marcillac quémanda des secours de tous côtés, ce qui lui valut le surnom de Maire mendiant2…