LA DOMINIQUE

La Dominique, en forme longue le Commonwealth de la Dominique ou le Commonwealth de Dominique, en anglais Dominica et Commonwealth of Dominica, est un pays et une île de l’archipel des Caraïbes, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord, et de la Martinique, au sud. Son nom précolombien est Wai’tu kubuli qui signifie « Son corps est grand ».

Le premier Européen à l’avoir abordée est Christophe Colomb en 1493. Avant son indépendance en 1978, la Dominique était un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)) et, avant 1967, une colonie britannique membre de l’éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). Après avoir renoncé à ce territoire par le traité de Paris (1763), la France occupera, passagèrement, deux fois l’île par la suite.

Histoire:
L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Caraïbes.

Le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu’il appelle ainsi Domingo — dimanche en espagnol —, d’où proviennent ses noms actuels, Dominique, en français et Dominica, en anglais.

Les Indiens caraïbes doivent leur survie aux reliefs escarpés de la Dominique, ses forêts denses et sauvages. Venus du nord du Venezuela, ils s’étaient installés sur l’île bien avant que Christophe Colomb ne la découvre. Mais c’est ici seulement, cachés dans la nature, qu’ils ont échappé à l’extermination. En 1903, la Couronne britannique leur concéda quelques terres en propriété.

En 1625, lors de la guerre de Trente Ans, les Espagnols laissent la place aux Français puis au cours du XVIIe siècle, Français et Anglais s’affrontent pour gouverner l’île. Deux fois leurs canonnades détruiront totalement Roseau. En 1660, Français et Anglais abandonnent l’île aux Caraïbes et la déclarent zone neutre ; pour mettre fin aux conflits, un traité de paix est signé entre les Français, les Anglais et les Caraïbes.

Déjà installés à la Martinique et à la Guadeloupe, les Français s’implantent petit à petit à la Dominique en y introduisant la culture du café. Ils importent des esclaves africains pour combler la main-d’œuvre dont ils ont besoin. Mais les Britanniques s’approprient de nouveau l’île en 1759. À l’issue de la guerre de Sept Ans, par le traité de Paris (1763), la France cède la Dominique à l’Angleterre ; mais entre 1772 et 1814, les Français rompent le traité et s’emparent par deux fois de la Dominique. En 1814, après une dernière tentative de reconquête en incendiant de nouveau Roseau, les Français abandonnent définitivement l’île en échange d’une indemnité et cette dernière redevient britannique.

L’esclavage est aboli à la Dominique en 1833. Comme il ne le fut qu’en 1848 dans les îles voisines de la Martinique et de la Guadeloupe, de nombreux esclaves s’enfuirent de ces îles pendant cette période, à l’aide de moyens de fortune, pour essayer de trouver refuge à la Dominique.

En 1898, l’île reçoit le statut de Colonie de la Couronne britannique. En 1956, elle acquiert son indépendance au sein de l’éphémère Fédération des Antilles britanniques et, en 1967, elle devient État associé au Commonwealth et entame l’instauration d’un régime démocratique. L’indépendance de la Dominique est déclarée le 3 novembre 1978, lors du 485e anniversaire de sa découverte par Christophe Colomb.

Aujourd’hui, les 3 000 descendants des Indiens Caraïbes, derniers héritiers de ces peuples précolombiens, vivent pour la plupart dans l’Indian Carib Reserve, de 1 480 hectares, autour de la petite ville de Salybia, au nord-est de l’île. Malgré les métissages, ils revendiquent leur identité.