LA GUADELOUPE

La Guadeloupe (Gwadloup en créole et, par abus de langage confondant les deux parties de l’île, Karukera en amérindien) est à la fois une région monodépartementale de l’Outre-mer français et une région ultrapériphérique européenne, située dans les Caraïbes ; son code départemental officiel est le « 971 ».

Ce territoire des Antilles, bordé par la mer des Caraïbes et l’océan Atlantique, est situé à environ 6 200 km de la France métropolitaine, à 600 km au nord des côtes du Venezuela en Amérique du Sud, à 700 km à l’est de la République dominicaine et à 2 200 km au sud-est des États-Unis. Il se compose d’îles et îlets, dont deux majeures habitées : la Grande-Terre et la Basse-Terre formant la Guadeloupe proprement dite. Plusieurs terres voisines, Marie-Galante, l’archipel des Saintes (Terre-de-Haut et Terre-de-Bas) et La Désirade sont rattachées administrativement à ce territoire.
Historiquement, la Basse-Terre est d’abord nommée « Karukéra » (« île aux belles eaux », en langue caraïbe2) par les Amérindiens qui l’habitent et la Grande-Terre, « Cibuqueira » (« île aux gommiers », en langue caraïbe). La Rivière Salée, bras de mer qui les sépare coupant la Guadeloupe en deux, était appelée « aboukétoutou » qui signifiait « détroit ». L’île prend le nom de Guadeloupe lorsque Christophe Colomb y aborde le 4 novembre 1493, en hommage à la Vierge protectrice des navigateurs, « Santa-Maria de Guadalupe ».
La Guadeloupe est un territoire de l’hémisphère nord situé dans l’archipel des Caraïbes (ou Antilles), entre le tropique du Cancer et l’équateur. Elle est positionnée à 16°15′ de latitude Nord, soit la même latitude que la Thaïlande ou le Honduras, et à 61°35′ de longitude Ouest, à peu près celle du Labrador et des îles Malouines.

Cette localisation place l’île à 6 200 km de la France métropolitaine, à 2 200 km au sud-est de la Floride, à 600 km des côtes de l’Amérique du Sud, et plus précisément en plein cœur de l’arc des petites Antilles.
La Guadeloupe et ses dépendances dévoilent des paysages aussi bien variés que contrastés sur un ensemble composé de 1 628 km2 de terres émergées.

D’une superficie de 1 434 km2, la « Guadeloupe continentale » se compose de deux terres distinctes, qui sont séparées par un fin bras de mer n’excédant pas 200 mètres de large, appelé « la Rivière Salée ».

La Basse-Terre à l’ouest, 848 km2 (massif ovale de 45 km sur 20), est montagneuse et recouverte d’une forêt tropicale très dense du nord au sud, où abondent de nombreuses rivières et cascades.

D’origine volcanique (comme certaines îles voisines de La Dominique, Martinique et Sainte-Lucie), son plus haut sommet est le volcan en activité de la Soufrière culminant à 1 467 mètres, soit la plus haute altitude des petites Antilles. Comme dans la plupart des îles volcaniques, on y trouve aussi de nombreuses plages de sable noir et de sable roux.

La Grande-Terre à l’est, 586 km2 (triangle d’environ 40 km de côté) est plate. L’eau douce de consommation y est amenée de l’île de Basse-Terre par des canalisations sous le pont traversant la Rivière Salée qui sépare les deux terres.

Sur un substrat calcaire (comme les îles voisines d’Antigua ou Barbade), elle se compose d’une plaine bordée d’une mangrove au sud-ouest, d’une succession irrégulière de mornes appelés les Grands Fonds au centre, et d’un plateau aride dentelé de côtes rocheuses et sauvages au nord. C’est sur le littoral sud de la Grande-terre, parsemé de plages de sable blanc à l’abri des récifs coralliens, que se concentrent les grandes stations balnéaires.

La Rivière Salée coulant sur un axe nord-sud selon les courants de marée constitue un bras de mer séparant les deux îles, dont la configuration fait qu’elles sont souvent comparées aux ailes d’un « papillon » déployé sur la mer.

À peu de distance, les « dépendances administratives » (ou les îles du sud) se composent de plusieurs îles, d’une superficie globale de 194 km2 qui ne diffèrent pas beaucoup culturellement de la « Guadeloupe continentale », à l’exception des Saintes. Très récemment est apparue l’expression « archipel de la Guadeloupe » ou « îles de Guadeloupe » dans l’essor du tourisme, mais officiellement la Guadeloupe n’est pas reconnue comme étant un archipel au sens propre du terme. Dès lors, on parle de la Guadeloupe et de ses dépendances.

La Désirade, 21 km2, est une île calcaire de forme allongée (11 km sur 2 km), qui se présente comme un vaste plateau incliné vers le nord-ouest. La Grande Montagne, qui atteint 275 mètres d’altitude, est son point culminant.
Les Îles de la Petite-Terre sont un petit archipel de 2 km2 constitué de deux îlots Terre de Haut et Terre de Bas fermés par un récif corallien, situé à une dizaine de kilomètres au sud de la Pointe des Châteaux et de la Désirade dont il dépend administrativement.
Marie-Galante, 158 km2, est une grande île formée sur un substrat calcaire vallonné, soumis au vent alizé. Par rapport à sa forme arrondie (15 km de diamètre), elle est surnommée la « Grande Galette ou l’île aux cent moulins ».
Les Saintes se présentent comme un petit archipel de 9 îles arides et escarpées. Les deux plus grandes îles sont habitées : Terre-de-Haut, un îlet allongé de 5 km2 à l’est, et Terre-de-Bas, l’îlet le plus grand de 8 km2 à l’ouest de l’archipel et de forme plus arrondie.

La Basse-Terre et les Saintes à l’ouest, sont issues de la formation d’une chaîne volcanique récente qui culmine à la Soufrière, alors que les autres îles à l’est sont d’origine corallienne.

En raison de ses caractéristiques géologiques, les îles du département de la Guadeloupe sont classées en zone III d’après le zonage sismique de la France.